Ouvrons la boîte à souvenirs.
Nous sommes en 1983. « Le prix du danger » sort dans les salles obscures. Si vous souhaitez aller le voir, il vous en coûtera environ 16 francs, soit 2,45 euros. Le monde du cinéma pleure Louis de Funès, alors qu’Isabelle Adjani et Alain Souchon vivent un été meurtrier.
Revenons à nos moutons. Nous sommes en 1983 et s’il est des films qui à leur sortie font beaucoup parler « Le Prix du Danger » en fait partie mais malheureusement pas comme il aurait dû. Son réalisateur, Yves Boisset, aura été bien malmené.

Inspiré de la nouvelle de Robert Sheckley « The Prize of Peril » (parue en 1958), « Le Prix du Danger » c’est tout d’abord un beau casting : Gérard Lanvin, Michel Piccoli, Marie-France Pisier, Bruno Cremer, Andréa Ferréol, Jean-Claude Dreyfus. Nul besoin de vous les présenter. Gérard Lanvin était à ses débuts mais sa prestation révélait déjà un talent certain. Son rôle aurait dû être confié à Patrick Dewaere mais ce dernier a malheureusement mis fin à ses jours quelques mois avant le début du tournage.
Dans un futur proche, Le Prix du Danger bat des records d’audience. C’est un jeu télévisé d’un genre nouveau puisqu’il met en scène une chasse à l’homme réelle et filmée en direct. La règle du jeu : le candidat doit échapper à cinq poursuivants chargés de l’éliminer pour rejoindre un endroit secret. A la clé : 1 million de dollars, que personne n’a encore gagné jusque là.
François Jacquemard, au chômage et apâté par le gain, décide de participer au jeu. Il ne s’apercevra qu’un peu plus tard que le jeu est truqué. Il n’a rien à perdre, tout à gagner, il appliquera donc ses propres règles pour arriver à ses fins et déjouer les pièges qui lui seront tendus.
A travers ce scénario disruptif et dystopique et grâce à des personnages délicieusement détestables, Yves Boisset dresse un portrait au vitriol de l’industrie télévisuelle et de ses dérives. Lorsqu’il est histoire de gros sous et de course à l’audimat, tous les coups sont permis et la recette de télé-réalité à base de violence en direct et sans limite est toute trouvée. Si le format paraît aujourd’hui un peu vieillot (mais 40 ans plus tard, peut-on vraiment lui en vouloir ?), ce film dénonce sans filtre et de manière visionnaire l’utilisation du désespoir pour nourrir le voyeurisme des téléspectateurs et alimenter la chaîne à coup de placement de produits et de publicité. C’est sans aucun doute ce qui lui aura valu d’être sévèrement critiqué, taxé de malsain et défini comme frôlant les limites de l’insupportable.
Avec ce billet tu ne participes au challenge de promenades culturelles ?
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Euh non, qu’est-ce donc que ce challenge ??
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Tu mets un lien là : https://promenadesculturelles2.wordpress.com/ avec la vignette que tu y trouves challenges des adaptations littéraires.
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Super, je vais partager alors. Merci !!
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Merci beaucoup ! Bon week-end !
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Je me souviens bien de ce film je l’ai vu une seule fois il y a bien longtemps mais il m’avait marqué. Et en pensant à toutes ces télé -réalités je pensais souvent à ce film. Je ne me souvenais plus du titre du film. Je devrais le revoir un de ces jours. Merci à toi 😊.
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Il fait un peu kitsch maintenant mais le fond est toujours là et tellement d’actualité !
Belle soirée à toi et merci d’avoir partagé des bons moments sur la botte, l’Italie me manque 😊
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😘 buona notte ☺.
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