Livres

L’espion qui aimait les livres – John Le Carré

Angleterre. Julian s’est extirpé d’une vie tumultueuse à La City pour s’exiler dans le Norfolk et y ouvrir une librairie. Le calme sera de courte durée. Edward, immigré polonais habitant une demeure cossue à l’entrée du village, pousse la porte de la librairie et s’immisce peu à peu dans la vie professionnelle et familiale de Julian.

Pendant ce temps à Londres, un agent haut placé des services de renseignements reçoit une curieuse missive laissant supposer qu’une taupe divulguerait des informations confidentielles. La traque est lancée.

John Le Carré nous livre ici une intrigue palpitante et savamment orchestrée. Il immerge son lecteur dans les méandres de l’espionnage à travers un portrait au vitriol du renseignement britannique. Il y a, outre une plume habile, juste ce qu’il faut d’humour et de cynisme pour dépeindre un système qui déraille jusqu’à mettre en danger la diplomatie quitte à sacrifier ses agents.

Ecrit dans les années 2010 mais jamais publié, on peut deviner la raison pour laquelle ce roman est resté dans le tiroir secret. John Le Carré était convenu avec son fils, lui-même écrivain, de publier tout texte (achevé ou non) à sa mort. L’espion qui aimait les livres était en revanche abouti et à en juger la teneur, l’auteur apporte ici à titre posthume la dernière brique, et non des moindres, à son héritage littéraire. Comme un dernier témoignage de celui qui, dans une ancienne vie, était agent du renseignement britannique, ce récit aux allures d’ultime avertissement lance un sacré pavé dans la mare.

J’ai découvert John Le Carré à travers ce roman et ne peux donc le relier à l’ensemble de son oeuvre. Il est sûr que je vais pallier rapidement ce manque !

Merci à Babelio et aux éditions du Seuil pour cette découverte et leur confiance.

33 réflexions au sujet de “L’espion qui aimait les livres – John Le Carré”

  1. Je n’ai jamais lu celui-ci, MAIS… à mon avis, L’espion qui venait du froid est le meilleur roman du genre jamais publié en anglais. J’ai un avis presque aussi fort sur La Taupe (un titre en traduction qui rate complètement la signification du titre original) et Comme un collégien. Les Gens de Smiley, la dernière de cette trilogie, est horrible. Mais j’ai lu tout Ian Fleming, et à mon avis, le meilleur de Le Carré est le meilleur qu’on a dans le genre d’espionnage.

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    1. Ce n’est pas ce que je lis habituellement mais l’opération « Masse critique » de Babelio le proposait et je me suis dit que c’était l’occasion de découvrir un grand auteur que je n’ai jamais lu.
      Et puis, je ne suis pas oeu fière de la photo avec ma vieille Underwood 😉
      Bises et bon jeudi à toi aussi !

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  2. Hello Maman lyonnaise
    « Ta’ vieille Underwood dis-tu ? ça me rappelle ma première année de dactylographie à l’Icof en 1964, bien que les machines étaient plus modernes 😆
    Pour le roman, j’en ai entendu parler, ne connaît pas l’auteur. Je note.
    Bises

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    1. Coucou Nicole,
      Elle n’est pas toute jeune, cette Underwood et j’aime imaginer qu’elle a peut-être contribué à écrire de grands romans 😉
      Durant mes premières années de fac, je m’étais acheté une machine à écrire (mais électrique et moderne) car on nous demandait de rendre nos devoirs dactylographiés et à la maison nous n’avions pas d’ordinateur.
      Les temps ont bien changé ! Et tu fais partie de celles qui tapent sans regarder leurs doigts j’imagine, une espèce en voie de disparition malgré l’utilisation intensive du clavier.
      Une belle découverte que cet auteur. Mais je retourne à ma saga en 7 tomes avant d’en lire un nouveau de lui. 😉
      Bisous 😽

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      1. Oui, j’ai passé 4 années à l’Icof avec l’apprentissage de la sténo-dactylo 😆
        La première année, les machines à écrire avaient les touches occultées et on devait regarder le tableau pour positionner nos dix doigts. C’était la galère avec les touches qui se coinçaient et les doigts qui passaient à travers 🙄
        On faisait des gammes en dactylo et surtout en sténo !
        J’ai aussi connu la fameuse IMB à boule 😆 le papier carbone, le papier pelure et les petits carrés de Tipex ! Une autre époque que je ne regrette pas du tout, du tout.
        Il faut bien reconnaître que l’ordi est bien plus commode.
        Je vais me pencher sur les romans de J. le Carré 😆
        Bises en clair d’O.

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      1. Oui, je me doute et personne ne s’est jamais manifesté via le blog pour me proposer le partenariat du siècle. En même temps, je n’aime pas le principe de faire de la pub pour en faire. Influenceuse je ne serai jamais sauf pour le précieux mais ça c’est différent !
        Babelio ne recherche pas la pub mais des lecteurs pour alimenter leur site dont la vocation est le partage autour du livre.
        C’est beau ce que je dis.

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