Livres

L’histoire du suppositoire qui voulait échapper à sa destinée – Alex Vizorek & Caroline Allan

Paul est un suppositoire. Il rêve que la porte de l’armoire à pharmacie s’ouvre grand et que l’on vienne le délivrer de son étroit étui. Il veut découvrir le monde et surtout pouvoir humer le doux parfum des roses.

Quand Chico est délivré avant lui, Paul désespère. Mais en voyant son voisin d’étui prendre un tout autre chemin que celui des roses, Paul réalise qu’il sera le prochain à partir pour le grand voyage.

L’aventure commence pour ce suppositoire qui va tout tenter pour échapper au sombre destin qui l’attend.

Alex Vizorek et Caroline Allan racontent avec beaucoup d’humour et de finesse l’histoire de ce suppositoire. Leur plume est pleine de fantaisie et on ne trouvera ici aucune vulgarité pour désacraliser cette forme de médicament si particulière. Ils jouent avec les références et les filtres pour s’adresser aux enfants comme aux adultes. Les illustrations de Karo Pauwels à l’aquarelle sont d’une grande qualité et en harmonie parfaite avec le ton du récit.

Une réussite donc pour Alex Vizorek qui n’en est pas à son premier essai dans le registre de l’écriture jeunesse mais qui a eu bien des difficultés à faire accepter ce livre et à le faire éditer.

J’ai essuyé des regards gênés voire réprobateurs à la librairie. En 2023, à l’heure où l’on entend et voit à peu près tout et n’importe quoi à la télévision, un livre ayant pour personnage principal un suppositoire choque. La nature humaine n’aura jamais fini de me surprendre.

36 réflexions au sujet de “L’histoire du suppositoire qui voulait échapper à sa destinée – Alex Vizorek & Caroline Allan”

  1. Hello Maman lyonnaise
    MDR ! Le suppo c’est toujours un peu tabou 😆
    C’est vrai que je n’aurais pas eu l’idée d’écrire un livre sur ce petit objet ô combien utile et bienfaiteur !
    Petite Boulette n’aime pas non plus les suppos, je présume ?
    Je pourrais t’en raconter des histoires de suppos pour moi et mes filles 😆
    Ma mère ne jurait que par ce médoc très efficace, on ne peut pas le nier.
    Pauvre Paul qui sent si fort que le doux parfum de la rose ne pourra jamais le réconforter !
    Je crois bien que la prochaine fois que je croiserai un vrai « Paul » je prendrai un fou rire 😉
    Mais cette lecture t’a régalée, c’est l’essentiel.
    Gros bisous d’O.

    Aimé par 1 personne

    1. Coucou Nicole !
      Il m’a fallu abandonner très vite la chose avec Petite Boulette 😂 Ma grand-mère était très attachée à la fusée également. Ma mère moins.
      C’est un très chouette livre et il est vraiment drôle. Et je te confirme, tu ne regardes plus le suppo de la même manière après l’avoir lu !
      Gros bisous de L. en plein atelier peinture.

      J’aime

      1. Pour certaines choses, oui, elle nous fait désormais bien comprendre que c’est « non » !!
        A son âge, on reste encore limité au sempiternel Doliprane et il est disponible sous forme de sirop aromatisé à la fraise alors tu penses bien que le suppositoire ne voyagera pas au-delà de son étui 😂
        Bon week-end
        Gros bisous

        J’aime

  2. Vite vite délivrez ce suppositoire de son étui…
    C’est trop mignon comme histoire !! Eh oui le suppo doit être très peu prescrit de nos jours alors qu’il faisait grand bien à mon époque, mais c’était au siècle dernier…Mamika

    Aimé par 1 personne

  3. C’est vrai que le sujet est glissant à une époque où pas un jour ne passe sans qu’on entende parler de tarés en tous genres. On ne va bientôt plus pouvoir rire de rien. Nous, nous avions acheté un bouquin qui permettait de tirer la chasse quand un mini poupon faisait Popo et nos rires ont fait se reculer, outré, un couple guindé qui nous jugeait visiblement trop grossiers selon leurs normes!

    Aimé par 1 personne

  4. Est ce que l’histoire finit bien ? 😉
    (J’irai le lire en librairie)

    Mon petit fils adore par exemple « De la petite taupe qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête », et même des livres plus sérieux sur le voyage du caca.
    Alors le suppositoire, pourquoi pas ?

    Aimé par 1 personne

  5. Comme pour tout ce qui est médocs, je n’ai jamais ‘consommé’ ce genre de traitement mais j’ai une ancienne histoire:

    Un mec tout simple se voit prescrire un suppositoire par son médecin. A la visite suivante il se plaint du peu d’efficacité de la prescription, ajoutant
    « Votre truc ne m’a fait aucun effet, j’aurais mieux fait de me le foutre dans le cul! »

    Aimé par 1 personne

  6. Je suis MdR, mais une chose est sûre c’est que tout le monde (ou presque) le met à l’envers, un suppo n’est pas une fusée, la tête c’est le bout plat, il n’y a ainsi aucun rejet accidentel possible, les muscles faisant leur travail sur le bout effilé !
    Ceci dit, il semblerait qu’il n’y ait qu’en France où ils font encore partie du paysage ! 😉

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire